JVC XL-V2


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Dimensions : 340 x 108 x 286 mm
Poids : 6,7 kg
Année : 1983

La deuxième série de lecteur CD de première génération JVC (Victor pour le Japon) apparaît à la fin de l’année 1983, avec le XL-V2B. Après le XL-V1 à l’esthétique originale voire "futuriste" et techniquement copié sur le Hitachi DA-1000, JVC lance ce nouveau lecteur complètement "homemade", et quel lecteur ! Comme pour beaucoup de machines de deuxième série, il s’agit d’un lecteur à chargement du disque par tiroir. Mais le XL-V2 sort du "lot" des réalisations de première génération, par une finition exceptionnelle tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. La façade en métal inclut un bandeau de commande à la teinte tendant vers un marron / mauve métallisé, légèrement incliné vers le haut. Cette pièce porte les commandes très bien organisées, avec plusieurs rappels par Leds. Le plus impressionnant à la mise sous tension est le grand afficheur orange à l’excellente lisibilité (particularités conservées sur plusieurs lecteurs JVC des générations suivantes, XL-V1100, XL-V550...).
La deuxième bonne surprise, concernant ce lecteur pour lequel aucune information ou presque n’est disponible sur le Web (au moment de l’écriture de ces lignes), se trouve à l’intérieur de l’appareil : trois circuits imprimés soigneusement superposés et reliés via des nappes (évitant un trop grand nombre de connecteurs), et surtout un ensemble mécanique inédit entièrement métallique avec de nombreuses pièces usinées en laiton. Cette réalisation est une des plus belles rencontrées sur ce genre de matériel.
Tous les mouvements mécaniques sont assurés au moyen de pignons et engrenages (déplacement du bloc optique et du tiroir), évitant ainsi l’emploi de courroies et les dysfonctionnements qui en découlent. Le moteur disque à effet "hall" avec circuit monté sur plaque métallique achève de convaincre qu’il s’agit d’une réalisation sans concession, impression confirmée par la présence de petits détails de finition inhabituels, telle que la tige de mise sous tension "attachée" à l’interrupteur au moyen d’une petite vis Allen (visible sur cette photo).
Le bloc optique Olympus de type TAOHS-L est commun à une majorité de lecteurs de cette génération (pour plus d’informations au sujet des différentes variantes du TAOHS-L et pour le remplacement de la diode laser de cet optique, consultez cette page de la rubrique Atelier). Il faudra attendre deux ans et les XL-V20, XL-V200, XL-V400 et XL-V1100 pour les premiers lecteurs JVC à bloc optique propriétaire "OPTIMA-1", entamant une longue série de réalisations.

Le traitement audio est effectué par un chipset Philips SAA7011/7020/7000, dont voici les principales fonctions, pour rappel :

  • SAA7011 : démodulation EFM, extraction des sous-codes et PLL
  • SAA7020 : détection & correction d’erreurs et absorption de jitter
  • SAA7000 : horloge, muting, et désentrelacement

La conversion numérique / analogique est confiée aux classiques TDA1540D (14 bits), avec filtre numérique SAA7030. La majeure partie des circuits intégrés est d’origine Hitachi (ampli RF), Toshiba (RAM), ou Nec (µP de gestion et µP mécanique), excluant tout composant du fabricant Sony ; ce dernier point peut être expliqué par la bataille à laquelle s’étaient livrés les deux constructeurs japonais pour imposer leur format audio numérique, JVC ayant dû abandonner son système AHD au profit du Compact Disc de Sony...

JVC XL-V2

Le JVC XL-V2 ne révèle aucune mauvaise surprise à l’utilisation, avec des mouvements mécaniques sûrs et relativement silencieux, si ce n’est la compatibilité de lecture limitée avec un refus de lecture de certains disques récents. Cependant, l’exécution est parfaite (sans "drops") avec une majorité d’enregistrements déjà anciens, les relevés de mesures attestant la conformité aux caractéristiques d’origine. La lecture des CD-R est aléatoire.
En conclusion, le JVC XL-V2, est un coup de maître dont la distribution est paradoxalement restée assez confidentielle, du fait d’un tarif considérablement plus élevé que ceux de la concurrence. Pour preuve, il fallait débourser 2000 Deutsche Mark pour son acquisition, alors qu’un Marantz CD54 coûtait seulement 1100 DM, et que le prix de la plupart des lecteurs CD avoisinait les 1200 DM au deuxième semestre de 1984. De plus, la génération suivante de lecteurs JVC (XL-V300 et XL-V3) beaucoup moins onéreuse, allait apparaître sur le marché durant cette même année 1984. Les photos publiées sur cette page proviennent d’un lecteur en provenance du Japon (Victor XL-V2) et d’un en provenance des USA (JVC XL-V2). Des vues internes du XL-V2 sont publiées dans la rubrique "Atelier".


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