(Suite de la page 20)
L’opération de remplacement du bloc optique est un succès…mais je remarque que le disque a beaucoup de mal à se lancer. La mise en rotation est très aléatoire mais je constate qu’une aide manuelle résout le problème : si sur un lecteur équipé d’un moteur disque à courant continu, ce symptôme est typique d’un moteur grippé, le problème est à priori plus grave pour une lecteur équipé d’un moteur à entraînement direct. Néanmoins, je vérifie celui-ci (soudures, nettoyage de l’axe), sans résultat.
Le signal RF "étiré" indique un défaut de vitesse de rotation du disque (absence du verrouillage de l’asservissement de vitesse). Ce défaut dure plusieurs secondes, avant que la table des matières du disque (TOC) soit lue...ou pas.
Je continue mes mesures à l’aide du schéma et après avoir remplacé les 5 condensateurs chimiques de la carte du moteur disque, la lecture démarre normalement.
Cas général : (Mise à jour - 2017)
Monitorer le signal RF à l’aide de l’oscilloscope pendant la mise en rotation manuelle : si le disque démarre ou tente de démarrer avec un bruit de sifflement (signal RF étiré mais présent) retirer la mécanique et remplacer les condensateurs chimiques montés sur la carte stator du moteur disque.
Cette fois, le lecteur fonctionne correctement et je procède à l’ajustement électrique du bloc optique et de la hauteur plateau. Je revoie à la notice technique ceux qui sont intéressés par cette étape, sachant que le SL-P1200 (et une majorité de lecteurs Technics) ne posent pas de problème majeur pour l’alignement.
Le lecteur fonctionne correctement… ouvert…
…capot fermé, c’est une autre histoire, que je m’en vais conter ci dessous :
Tous ceux qui ont eu l’occasion d’ouvrir un tel lecteur savent que le remontage, ou plutôt le repositionnement de la partie supérieure réserve souvent son lot de surprises. Les lignes de masses doivent être respectées, ce qui oblige à un parfait repérage lors de la mise en pièces de la partie supérieure du lecteur ; un autre risque est le positionnement des nappes et fils en tous genres, qui ne demandent qu’à se coincer entre les parties métalliques de la carrosserie. Une pensée aussi pour les 5 nappes souples reliant les deux parties du lecteur (inférieure / supérieure) dont le mauvais placement peut gêner le remontage… etc… enfin, et j’ai gardé le meilleur pour la fin :
➔ Le contacteur à lamelles :
Ce contacteur à 3 lamelles est relié à la platine « laser switch control ». Une petite patte métallique située sur l’extrémité gauche de la trappe CD vient court-circuiter les 3 lamelles, informant ainsi le processeur principal que la trappe peut être verrouillée au moyen d’un petit électroaimant... et surtout que la commande d’allumage laser peut être validée. Sans la fermeture de ce triple contact, pas de verrouillage de la trappe…et pas de laser.
Le pire cas de figure se présente lorsque le système mécanique de blocage de la trappe CD (loquet plastique sur ressort faisant corps avec le solénoïde) est défectueux. Je n’ai, pour ma part, jamais trouvé de solution de remplacement, malgré plusieurs tentatives de bricolage, en cas de casse d’un ou plusieurs de ces éléments.
Dans le cas présent, les 3 lamelles du contacteur ont été soudées entre elles par le précédent propriétaire (cf première photo), puis tordues. Pour fignoler ce travail, la patte servant en temps normal à court-circuiter ces lamelles, a été aussi tordue….et étamée (cf deuxième photo), ce qui est à proscrire puisque la moindre irrégularité sur l’extrémité de cette patte entraîne inévitablement un mauvais contact (elle doit appuyer sur les trois lamelles fines et souples de manière parfaitement parallèle) ; ceci explique la présence du court circuit à l’étain sur les trois lamelles, pour finir.
Précisons que ce contacteur à 3 lamelles a pour unique rôle d’informer de la fermeture de la trappe, afin d’en empêcher l’ouverture accidentelle pendant la lecture (lecteur CD à usage "professionnel" oblige). Dès que la table des matières est lue, le disque s’arrête, et la porte se déverrouille, alors que le triple contacteur reste court-circuité (puisque le trappe est fermée). Il n’y a donc à priori pas de problème à court-circuiter ces lamelles de manière permanente. Dans ce cas, le processeur considère que la trappe est fermée en permanence ; le seul point problématique est que l’allumage laser est opérationnel si on demande une mise en lecture trappe ouverte. L’ouverture est possible en mode "STOP", puisque le verrou est relâché : en appuyant sur "PLAY" on entend l’action de blocage de l’électroaimant (alors que la porte est ouverte), et on constate que le laser s’allume. Sachant que le faisceau laser doit obligatoirement resté hors de portée du regard, on comprend l’utilité de ce triple contact, qui en pratique, ne devrait jamais être shunté.
Bien sûr, je pourrais me contenter de "shunter" ce contact à trois lamelles, ce qui serait peu consciencieux. Contraint de trouver une autre solution, je tente vainement dans un premier temps de redresser les lamelles, et la patte de contact, n’obtenant qu’une série de mauvais contacts.
Lassé d’ouvrir et de refermer le lecteur, au risque d’abimer les nappes qui ne sont pas prévues pour être pliées et dépliées autant de fois qu’on pose et retire le lourd capot, je décide de redémonter et d’opter pour une solution radicale, permettant d’éviter la mise à la casse du lecteur.
Cliquez sur la flèche à droite pour lire la suite