A l’atelier... (page 73)

15/07/16

Les deux lecteurs CD Bang & Olufsen CD50 présentés sur cette page ont fait l’objet d’une restauration. Il s’agit de la version commercialisée (1985) et de la version prototype (1983). Si le CD50 n’a pas ma préférence parmi les premiers lecteurs commercialisés, la comparaison entre le modèle initial et le modèle final est assez intéressante.

prototype Bang & Olufsen CD50

Le lecteur prototype après réparation

Pour l’histoire, le lecteur prototype m’a été cédé par un ingénieur à la retraite de chez B&O. De toute évidence, cette version est assez rare.
Le CD50 de série est un modèle US (type 5113 donc) et sans récepteur infrarouge (optionnel). Il est intéressant de noter que le prototype est équipé d’office d’un récepteur infrarouge, que je n’ai pu tester avec la télécommande du CD50 ne disposant pas de cet accessoire.
Comme indiqué sur la fiche du CD50, il s’agit d’un lecteur Aiwa déguisé, et adapté aux critères esthétiques de la marque danoise : Aiwa DX-1200 pour la version commercialisée, et Aiwa DX-1000 pour la version prototype. Le vendeur m’a d’ailleurs livré ce prototype avec le Service Manual original du DX-1000, en me précisant qu’aucune documentation technique spécifique n’avait été réalisée pour la version Bang & Olufsen. Le fait d’avoir rénové quelques DX-1000 ou clones récemment m’a facilité la tâche lorsqu’il a fallu que je démonte intégralement le prototype afin de tenter de le redémarrer.
C’est le revers de la médaille : cet objet rare m’est parvenu très sale, et très en panne, stocké pendant 20 ans après avoir passé les autres années dans un showroom où selon les dires du vendeur, "tout le monde fumait". Ce simple détail (en plus de la rareté de l’objet) m’a décidé à nettoyer chaque pièce de l’appareil pour tenter de le remettre aussi propre qu’à l’origine.
Rapidement, je me suis rendu compte que quelqu’un avait tenté de le réparer auparavant : marques au feutre sur tous les ajustables et inscriptions sur le blindage des parties électroniques. Point positif, je pense que l’individu en question n’avait pas démonté le lecteur ce qui est toujours préférable...
Comme dit plus haut, les deux versions du CD50 sont des Aiwa un peu modifiés : seuls quelques éléments tels que le processeur de gestion principal et l’afficheur original et l’électronique associée sont "made in Denmark".
Au rang des particularités, le prototype est équipé d’éléments que l’on retrouve dans d’autres appareils contemporains de la marque comme le Beomaster 5000 : clavier basculant et son mécanisme associé, ventilateur destiné ici à refroidir le bloc électronique du DX-1000 composé de 4 cartes superposées et enfermées dans un blindage en tôle. Les deux modèles embarquent une alimentation de veille absente du lecteur japonais : celle-ci permet la sortie de veille à distance et la mise en marche programmée. Sur le prototype, cette carte supplémentaire fournit aussi l’alimentation de la carte de pilotage du ventilateur.
En ce qui concerne les descriptifs des sections électroniques (chipset, convertisseur N/A) les fiches des Aiwa DX-1000 (et DX-1000 à l’atelier) et DX-1200 peuvent être consultées. Je ne reviens pas sur ces éléments d’autant que les photos publiées plus bas montrent un maximum de détails pour les deux appareils. Idem pour les sections mécaniques.
Concernant la remise en état du prototype, il m’ a fallu le démonter plusieurs fois car après remplacement du bloc optique (HS), d’autres pannes sont apparues : clavier partiellement non-fonctionnel ou encore absence de son sur une voie. Pour la première, j’ai dû remplacer la nappe flexible du clavier et pour la seconde un switch analogique.

Une première suite de photos montrent la restauration du Bang & Olufsen CD50 de série (modèle commercialisé). Celui-ci était fonctionnel, mais nécessitait un entretien comme tout lecteur CD de cette époque :

Bang & Olufsen CD50
Vue éclatée de la partie inférieure du bloc mécanique
La partie inférieure du bloc mécanique remontée
La partie supérieure de la mécanique. La platine de lecture est montée à l’envers, lentille vers le bas
Le bâti mécanique avec moteur disque brushless et plateau en laiton
Le moteur tracking pour le déplacement tangentiel du bloc optique
Le bloc optique spécifique du CD50 / Aiwa DX-1200
La platine de lecture remontée...
...vue de dessous
La carte alimentation / traitement numérique / gestion
YM2201F (correction d’erreurs contrôle RAM), microcontrôleur 6805 et convertisseur N/A PCM53JP
La carte Servo
YM3511F (décodeur EFM, microcontrôleur d’asservissements mécaniques)
La carte de gestion d’afficheur et clavier. Celle-ci reçoit le câble secteur et comporte aussi le filtrage secteur et le fusible
Le microcontrôleur 8050 gère le clavier, l’affichage et la télécommande
L’épaisse plaque de fond du CD50
La connectique, RCA et DIN (datalink pour le contrôle extérieur du lecteur)
La façade sans la partie afficheur
Le transformateur d’alimentation
Le sélecteur de tension d’alimentation
Le remontage avec le positionnement de la partie inférieure du bloc mécanique
Ajout de la partie inférieure de la façade
Ajout de la partie afficheur
Ajout de la platine de lecture
Fixation de la carte de gestion d’afficheur / clavier
Remontage de l’électronique
La carte Servo est articulée
Essais
Le lecteur vu de dessous

Pour comparaison, les photos suivantes montrent le prototype Bang & Olufsen CD50 :

Prototype Bang & Olufsen CD50
Démontage (assez complexe) du clavier basculant pour vérification et nettoyage de l’ensemble des éléments
Les dômes métalliques sont retirés, nettoyés et protégés
La nappe flexible
Vue du bandeau métallique frontal
Vue du bandeau métallique frontal
Le système de freinage à ailettes et cordelette du clavier basculant
Le clavier repositionné
Le bandeau supérieur avec les afficheurs à Leds et le récepteur IR
Le ventilateur
Le ventilateur
Le ventilateur
Le démontage de la mécanique
La partie inférieure de la mécanique nettoyée et remontée. Les courroies fondues sont remplacées. Deux moteurs sont utilisés pour les mouvements du tiroir et pour ceux du presse-disque
La platine de lecture, la mécanique de tracking et le bloc optique
Le bloc optique identique à celui du lecteur Aiwa DX-1000, d’origine Sharp (DX-3)
La platine de lecture vue de dessous. Contrairement au modèle de série, le moteur disque est de type DC à balais
La platine de lecture remontée avec le bloc optique d’origine
Les cartes électroniques du prototype, tous condensateurs électrolytiques aluminium remplacés
Les ajustables de la carte Servo ont été marqués par l’intervenant précédent en fonction des circuits sur lesquels ils agissent
La carte Digital modifiée du DX-1000
Filtrage et régulation de tensions
Filtrage et régulation de tensions
La carte de pilotage du ventilateur
La carte de pilotage du ventilateur
L’alimentation de veille et de carte de pilotage du ventilateur
La carte de gestion clavier / afficheur
Le début du remontage. La plaque de fond du lecteur
Le coffret pour le blindage de l’électronique
Positionnement de la carte Digital
Positionnement de la carte Digital
Positionnement de la carte Digital
Positionnement du transformateur d’alimentation et du ventilateur
Positionnement de la carte d’alimentation de veille
Positionnement de la carte d’alimentation de veille
Positionnement de la partie inférieure de la mécanique
Positionnement de la partie inférieure de la mécanique
Remontage de la face avant
Remontage de la carte de gestion afficheur et de la carte de commande du ventilateur
Remontage de la face avant, de la carte de gestion afficheur et de la carte de commande du ventilateur
Remontage de la face avant, de la carte de gestion afficheur et de la carte de commande du ventilateur
Zoom sur la mécanique
Remontage des cartes de gestion, Servo et régulation
Remontage des cartes de gestion, Servo et régulation
Remontage de la platine de lecture. Les essais montrent que le bloc optique est rincé : laser faible, absence de rotation / absence de HF
Remplacement du bloc optique et réglage de la puissance laser puis alignement complet. Le lecteur fonctionne
Certaines touches du clavier ne répondent pas, ce qui nécessite un nouveau démontage avancé
La nappe souple qui relie le clavier à l’électronique est coupée en plusieurs endroits
Adaptation d’une nappe filaire

Le clavier est fonctionnel. Des test complets du lecteur révèlent une absence de son sur une voie. Démontage partiel pour accéder aux différentes cartes pour la recherche de panne en lecture

Le signal semble présent et correct en sortie du convertisseur N/A mais écrasé sur une des entrées du switch analogique qui permet de démultiplexer les voies gauche et droite. Les signaux d’horloge sont présents et conformes. La carte audio doit être sortie pour remplacer le CI douteux (un 4053) avant de procéder au remontage final

Après ces multiples démontages / remontages, le lecteur est pleinement fonctionnel. Plusieurs essais sont effectués à partir de CD-DA ; essais concluants et agréable impression d’utiliser un appareil unique.
Quelques photos du lecteur avant le remontage du blindage supérieur et du capot :

Prototype Bang & Olufsen CD50

Bien que de dimensions identiques à la version de série, le prototype plein comme un œuf est plus lourd : 7,9 kg contre 6,2 kg. Malgré un chipset de première génération, il est beaucoup plus plaisant à utiliser grâce à son clavier complet. Les temps d’accès sont aussi plus rapides et l’affichage est un peu mieux pensé grâce à la Led rouge clignotante soulignant le numéro de piste en cours par exemple.

16/08/16

Pour avoir réparé de très nombreux lecteurs CD Technics SL-P1200, j’ai pu constater que les pannes multiples sont fréquentes sur un même appareil. Difficile dans ce cas de savoir par où commencer.
Je propose ici une approche de dépannage de ce lecteur puisque je viens de redémarrer un SL-P1200 dont le comportement (assez commun) était le suivant : aucun mouvement mécanique après insertion d’un disque, fermeture de la trappe et mise sous tension.

Technics SL-P1200

Recherche de panne méthodique - Block Diagram du SL-P1200 avec les quelques points de mesure et les circuits intégrés concernés - Repérage des cartes : Carte A -> carte principale - Carte B -> carte de pilotage du moteur disque - Carte C -> carte de puissance / stator du moteur disque - Carte D -> carte de surveillance trappe et commutation Laser

Dans un premier temps, il faut vérifier que le système de verrouillage de trappe et d’allumage laser fonctionne en court-circuitant (trappe ouverte) les 3 broches métalliques du contacteur de trappe (à l’aide d’un tournevis plat par exemple) en faisant bien attention à ne pas plier ces broches vers le bas. Le verrouillage du solénoïde doit se faire entendre et le disque doit tourner (pour un appareil ne présentant qu’une panne de mauvais contact sur ce système de verrouillage de trappe).

Note : Le verrouillage de trappe (par excitation du solénoïde) ne se fait que si l’information de détection de focalisation parvient au microcontrôleur.

Pour ce lecteur, le système de verrouillage n’est pas en cause.

Dans un second temps, il faut ouvrir l’appareil et le préparer à la maintenance en reliant par un pont de soudure les 3 broches de CN451 (sur la carte "Laser Switch Control", carte D sur l’image ci-dessus) afin de forcer l’allumage laser, puis en déportant l’interrupteur secteur et en démontant le presse-disque.

Dans un troisième temps — à la mise sous tension et sans disque — il faut observer le retour du bloc optique en position INIT (vers le moteur disque) ainsi que l’allumage laser et le pompage de la lentille ("focus search"). Il faut ensuite tenter une mise en rotation manuelle d’un disque après nouvelle mise sous tension de l’appareil (attention aux chocs électriques avec l’arrivée secteur à portée de main) et après installation du presse-disque précédemment désolidarisé de son support. L’excitation du solénoïde confirme l’allumage laser et la détection du point de focalisation. Monitorer le signal RF à l’aide de l’oscilloscope pendant cette mise en rotation manuelle : si le disque démarre ou tente de démarrer avec un bruit de sifflement (signal RF étiré, mais présent) passer à l’étape suivante qui consiste à retirer la mécanique et à remplacer les 2 condensateurs chimiques CMS au niveau du moteur brushless. Si le lecteur ne redémarre pas suite à cette opération, ce qui est le cas ici, alors les choses se compliquent et il est nécessaire de sortir la documentation technique afin de rechercher une panne qui peut se situer :

  • Soit au niveau du driver du moteur disque (IC501 - AN8290S)
  • Soit au niveau du Servo Controller/Ampli RF (asservissement de bloc optique) (IC101 - AN8370S)
  • Soit au niveau du circuit de mise en forme EFM et PLL (IC301 - GA1243)
  • Soit au niveau du décodeur EFM (IC302 - MN6617S)

Une panne franche de chacun des éléments ci-dessus peut provoquer le même symptôme, c’est-à-dire une absence de lecture et/ou une absence de rotation du disque.

Dans le cas présent, la mise en rotation manuelle du disque permet d’observer un signal RF étiré et — ce qui est peu commun — écrêté, de sorte que ce signal haute fréquence ressemble plus à un signal EFM qu’à un signal RF. Au passage, la puissance laser mesurée en sortie du bloc optique est de 0,18 mW, soit un peu moins que la valeur usine.

Pour déceler l’origine du problème empêchant la mise en rotation du disque alors que le point de focalisation est détecté, il faut déterminer si la panne provient du driver de moteur disque (IC501) ou si elle provient d’un défaut d’un autre composant situé sur la carte principale. Pour ce faire, vérifier la présence du signal de mise marche du moteur disque. Ce signal est actif à niveau bas broche 64 du décodeur EFM MN6617 (broche marquée PC) après que le processeur principal IC401 a reçu l’information /FLOCK (en broche 31, mesurable sur R429) en provenance de l’ampli RF (IC101).
Ici, la visualisation à l’oscilloscope pendant la mise en rotation manuelle du disque montre que l’information /FLOCK (Focus OK) arrive bien au processeur principal et que le décodeur EFM envoie bien la commande PC de mise en marche du moteur disque. Cette commande arrive bien sur les cartes "Spindle control" (à l’arrière de la mécanique, carte B sur l’image plus haut) et "Spindle Motor Drive" (sous la mécanique, carte C sur l’image plus haut). Le signal d’horloge nécessaire au driver Spindle IC501 (AN8390S) est lui aussi présent (broche 20 de IC302 ou pin 5 de CN303), en revanche le signal EC est absent ; ce signal pour le pilotage du driver IC501 est indispensable à la mise en rotation du moteur après détection du point de focalisation.
Ce signal EC est normalement visible en broche 65 du décodeur EFM IC 302 (ou sur R303). À ce stade, on peut considérer que le driver IC501 (pourtant fréquemment défectueux) n’est pas en cause. Il s’agit de trouver pourquoi le décodeur EFM n’envoie pas le signal de pilotage. Au vu des pannes que j’ai pu rencontrer sur ce modèle, il faut soupçonner une possible mise en défaut du circuit intégré IC301 qui gère la mise en forme du signal RF afin de le rendre exploitable pour l’asservissement de moteur disque, entre autres. Ce circuit intégré est un hybride encapsulé époxy soudé en position verticale sur la carte principale. Il est nécessaire de le retirer et de le ressouder de façon à le surélever pour pouvoir prendre des mesures depuis le dessus de la carte principale. On doit mesurer en broche 1 de ce circuit le signal d’horloge PCK extrait du signal RF, en broche 2 le signal EFM synchronisé avec le signal PCK et en broche 4 le signal SRF qui correspond à une numérisation du signal RF destinée au pilotage du moteur disque. Ces trois signaux doivent normalement être observés lors de la mise en rotation manuelle du disque, ce qui est le cas dans cette recherche de panne.
En première conclusion, le décodeur EFM semble recevoir les informations nécessaires à la mise en rotation du moteur disque, pourtant le signal EC de pilotage du moteur disque est absent en broche 65. Je procède au remplacement du décodeur EFM MN6617 et remets sous tension : le disque n’est toujours pas mis en rotation, mais :

Lorsque je lance le disque manuellement, le signal RF apparait étiré, mais très "propre" (il n’est plus écrêté) et surtout, je mesure quelques impulsions en broche 65 (signal EC) du nouveau décodeur. J’en déduis que le MN6617 était bien défectueux et que le driver du moteur disque est probablement en panne lui aussi.
Afin de lever le doute, je remplace le moteur disque complet que je prélève sur un autre lecteur de la marque compatible, fonctionnel et conservé pour le don d’organes. Après avoir adapté sa connectique, le test se révèle concluant. Le disque est lu et le signal RF est très propre.

Technics SL-P1200

Prélèvement d’une carte sur un lecteur donneur d’organes et remplacement du décodeur EFM (MN6617S)

Adaptation de la connectique et remplacement du moteur disque - Les deux éléments HS - Le signal RF obtenu

Ce lecteur présentait une nouvelle fois une panne multiple : décodeur EFM et driver Spindle. Évidemment, on peut supposer que la mise en défaut d’un des deux circuits a entrainé la mise en défaut du deuxième.

Ce compte-rendu montre qu’il est possible de dépanner ce genre de lecteur en effectuant quelques mesures précises après une observation attentive de la documentation technique.

Voici une photo du lecteur après remontage :

Technics SL-P1200

Technics SL-P1200 (Mise à jour - 06/17)

Un cache-poussières en tissu réalisé sur mesure est un accessoire bien utile pour protéger le clavier et la mécanique du SL-P1200 :

Technics SL-P1200

Technics SL-P1200 - panne audio (Mise à jour - 08/17)

Ce lecteur Technics SL-P1200 m’a été confié pour réparation et restauration. Avant de traiter la panne audio, à savoir "pas de son", je vérifie l’état de santé de la partie bloc optique. Le signal RF est d’amplitude conforme et la puissance laser émise de 0,20 mW est dans les tolérances.
Les premières mesures m’ont permis de déterminer que la panne provenait de la carte principale, les datas série n’étant pas présentes à l’entrée de la carte audio. Les mesures suivantes ont été effectuées sur la carte principale autour du DSP (MN6617) et des composants périphériques.
J’ai constaté l’absence de datas en mode lecture sur la ligne Data Out du MN6617 (SRDATA, broche 26) les autres mesures (alimentations, horloges, etc.) paraissant conformes. Avant d’incriminer définitivement le MN6617, j’ai contrôlé la présence de signaux (datas / adresses) entre le MN6617 et la RAM (IC304).
Aucune anomalie n’ayant été décelée, j’ai remplacé le DSP ce qui a permis de retrouver un signal audio malheureusement fortement distordu. La RAM était la cause de ce deuxième symptôme.
Les photos suivantes montrent la recherche de la panne qui m’a donné un peu de fil à retordre.

Technics SL-P1200
La prise de mesures autour de la RAM est compliquée car aucun point test n’est accessible sans retourner la carte
Les mesures effectuées entre la RAM et le DSP semblent conformes
Signal d’horloge LRCK présent en sortie du MN6617 (br32)
Retrait du MN6617
Montage du circuit de remplacement
Point test SRDATA, broche 26 du MN6617
Je retrouve les datas série en sortie du DSP
Le signal audio est présent mais fortement distordu
Retrait de la RAM
La RAM remplacée
Le signal audio a meilleure allure
Vérification avec disque test
Le signal est conforme en sortie RCA
Point test SRDATA (sortie du filtre numérique MN6618, broche 20)
Le signal SRDATA retrouvé à l’entrée de la carte audio
Les composants remplacés
14/10/16

Les nappes FPC ou FFC sont fréquemment utilisées pour relier le bloc optique à l’électronique associée. Lors d’un démontage, le risque de couper ce type de câble est bien réel. Dans la plupart des cas, une réparation est possible même si l’opération est délicate. En voici l’illustration avec la réparation d’une nappe en provenance d’un lecteur CD Teac VRDS-T1, le propriétaire m’ayant fait parvenir la pièce sous enveloppe.

Pour refaire les pistes coupées, j’ai cannibalisé une nappe FFC afin de récupérer un morceau de conducteur, idéal pour refaire ce genre de nappe souple dont le pitch est de 0.5mm au plus fin pour une largeur de piste de 0.3mm. Afin de conserver le maximum de flexibilité et outre l’utilisation de ces brins conducteurs de très faible épaisseur, j’ai simplement posé un vernis isolant transparent sur les pistes refaites, puis un adhésif isolant extra-fin des deux côtés des endroits réparés ; aux dernières nouvelles, cette réparation est fonctionnelle.

Réparation d’une nappe FPC

La nappe FPC coupée en plusieurs endroits

La nappe FFC cannibalisée

La nappe réparée et un coton tige pour avoir une idée de la taille

La nappe réparée

La nappe réparée

La nappe réparée

La nappe réparée, recto

La nappe réparée, recto

La nappe réparée, verso

Ce type de nappe est largement utilisé en électronique grand public pour relier un élément mobile à une carte électronique. Pour un bon vieillissement, la nappe ne devrait pas être pliée ni frotter sur un bord contondant lors de la mise en mouvement. Le matériel audio portable ou encore les auto-radios regorgent de ces indispensables connexions souples souvent à l’origine de pannes généralement difficiles à déceler et difficilement réparables.
L’article suivant montre la remise en état d’un baladeur K7 victime de ce type de dysfonctionnement (entre autres).

Le walkman Aiwa HS-PX303 date de 1989 et semble faire partie des baladeurs à cassette de haut de gamme prisés des collectionneurs.

Celui-ci m’a été offert avec les pannes suivantes :

  • Son faible et parasité
  • Fonctionnement erratique des touches (Play, FF, Stop, Dir, etc.)
  • Fonction auto-reverse inopérante

Sans surprise, les condensateurs chimiques CMS âgés de plus de 25 ans sont grandement responsables du dysfonctionnement de l’appareil.
Le fonctionnement erratique des touches est dû à une usure de la nappe FPC reliant la mini carte clavier à la carte principale : les mouvements répétés d’ouverture / fermeture de la trappe ont provoqué une détérioration par frottement de la partie de la nappe en contact avec le métal du boitier, entraînant une rupture à peine visible de l’isolant à l’endroit du contact.
Le remplacement de la courroie a solutionné la panne d’auto-reverse.

Baladeur K7 Aiwa HS-PX303

Le remplacement des condensateurs chimiques : la fuite d’électrolyte a endommagé le circuit imprimé (conséquence du vieillissement des condensateurs chimiques CMS). La continuité des pistes traversantes doit être vérifiée après le retrait des condensateurs et le nettoyage de la carte. Les zones critiques sont entourées en rouge

Il ne faut pas hésiter à retirer tous les composants situés à proximité des condensateurs défectueux, l’attaque acide se propageant systématiquement sur toute la zone concernée. La photo suivante montre le retrait de divers composants de surface, avant et après nettoyage.

Aiwa HS-PX303

Retrait de composants CMS situés sur la zone attaquée

Aiwa HS-PX303

La trappe démontée. Entourée en rouge, la pliure de la nappe FPC : au verso, la partie isolante est dénudée. Pour faciliter sa remise en état, le nappe est dessoudée. Le mini PCB est retiré pour le nettoyage des commutateurs tactiles

La partie endommagée de la nappe est recouverte par un adhésif fin isolant puis la nappe est ressoudée. Le démontage est l’occasion d’une vérification des mouvements mécaniques et de l’état des différentes pièces. La courroie est remplacée

Le Remontage

Voici 3 photos du lecteur remonté :

Aiwa HS-PX303

Pour les amateurs de ce genre de petit gri-gri, ce site propose une présentation complète de ce baladeur Aiwa.

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