Voici en images la restauration d’un Philips CD304. Cet exemplaire ne présentait pas de panne franche, mais son propriétaire souhaitait lui redonner belle allure et assurer un fonctionnement durable. Le code date indique mai 1986, c’est à dire un des derniers produits par Philips (dans la version MK1), ce qui est confirmé par la présence de sorties audio sur embases RCA à la place des fiches RCA montées sur câble des CD304 plus anciens.
L’entretien de ce modèle s’effectue comme celui du CD104 avec lequel il partage la mécanique et l’électronique, tout au moins en ce qui concerne les cartes principales Servo et Decoder, c’est à dire l’essentiel.
Au menu, renforcement des pistes traversantes (griplets) vers le plan de masse sur les deux cartes précitées, renforcement de soudures et remplacement des condensateurs électrolytiques aluminium ; nul besoin d’en mesurer la capacité et la résistance série, le remplacement de l’ensemble de ces composants par du neuf étant une sécurité indispensable en vue d’une fiabilisation durable.
Par la suite, les cartes ont été lavées, la mécanique de chargement nettoyée et graissée, la courroie tiroir remplacée et les connexions au primaire du transformateur passées de 220 V à 240 V. Uniquement des choses classiques et bien connues sur ce matériel.
Enfin, j’ai remplacé le plexi d’afficheur opacifié par un neuf, et refait la sérigraphie des touches (le point faible de ce lecteur) par impression sur polyester renforcé par une plastification.
Dans l’ordre, les cartes alimentation, Servo et Decoder
L’électronique recapée, le nettoyage de quelques éléments, et l’adaptation 240V
Différentes vues du châssis
Remplacement des isolateurs thermiques sur les régulateurs de tension, et nettoyage de la mécanique de chargement du disque
La section mécanique et l’ensemble de lecture CDM1
Remontage et premiers essais
Les photos suivantes montrent le couvre afficheur opacifié, et les touches usées :
Le remplacement de ces éléments :
Quelques photos du lecteur en test :
Pour terminer, le CD304 remonté. Les nouvelles sérigraphies lui donnent vraiment un bel aspect :

05/01/2020 : mise à jour "défaut de lame quart d’onde sur Sony CDP-101"

Après avoir présenté le Kenwood DPC-7, voici un sujet concernant les clones ou plutôt les clones partiels de ce Kenwood sorti en 1986.
Kenwood DPC-7, Citizen CBM-1000 (x2), Realistic CD-3100 (& Technics SL-XP7 en bonus)
Ici, il s’agit du lecteur CD portable Citizen CBM-1000 et du lecteur CD portable Realistic CD-3100, fabriqués tous deux durant toute l’année 1987.
Il semblerait que le constructeur japonais Citizen (Japan CBM Corporation) soit à l’origine de ce relookage de l’original Kenwood distribué par de nombreuses marques (Realistic, Nesco, Xenon, Memorex, BST, BSR, ADC et bien sûr Citizen) en 1987/88.
D’un point de vue électronique, tous ces appareils (y compris le DPC-7) font partie de la deuxième génération de baladeurs CD.
Esthétiquement, les clones du Kenwood ne reprennent que la partie inférieure du lecteur, le capot supérieur ayant été redessiné.
De plus, exit la batterie rechargeable du Kenwood. Tous sont fournis avec un socle permettant d’alimenter le baladeur avec 4 piles AA.
Exit aussi le fermoir de trappe à lamelle permettant un verrouillage sécurisé de la trappe : tous les clones sont équipés d’un simple verrou plastique que l’on positionne à gauche ou à droite (pour verrouiller la trappe), mais ce n’est pas tout :
selon la marque et selon le mois de fabrication, les entrailles des clones sont celles du DPC-7 ou bien sont de nouveaux organes, c’est à dire de nouvelles cartes et un nouveau bloc optique, le chipset restant identique. Ainsi, pour la deuxième moitié de production, le bloc optique Mitsubishi est remplacé par un Sony KSS-162A.
Le routage des cartes est largement simplifié de même que le démontage ainsi que l’alignement électrique.
Les photos proviennent de deux exemplaires de Citizen CBM-1000 de fin de production (KSS-162A) et d’un Realistic CD-3100, les 3 ayant été réparés dans la foulée.
Les deux photos suivantes montrent le Citizen CBM-1000 de deuxième série avec bloc optique Sony :
Extérieurement, seul un œil exercé peu définir s’il s’agit d’une première ou d’une deuxième série. Quelle que soit la série, tous ces baladeurs sont aujourd’hui en panne, et présentent tous les mêmes symptômes, conséquences des mêmes anomalies électroniques : pas d’alimentation ou pompage de l’alimentation, avec parfois un début de rotation du disque accompagné ou non de sifflements en provenance des bobines de focalisation et de tracking.
Aussi, il est préférable de choisir un modèle de deuxième série fabriqué après juin 1987 (date inscrite au dos de tous les modèles) afin de se faciliter la tâche lors de la remise état.
Les avantages de la deuxième série sont les suivants :
Au niveau de la mécanique de tracking, la courroie est remplacée par un entrainement direct du moteur par engrenages ; conséquemment, la très fragile poulie à gorge fréquemment fendue du DPC-7 est supprimée. Le faisceau de fils électriques soudés entre cartes a disparu, et comme dit plus haut le démontage est beaucoup plus simple.
Dans tous les cas, au niveau de l’alimentation, le convertisseur buck doit être réparé (1 transistor selon les cas et 3 condensateurs électrolytiques alu systématiquement). Noter que le convertisseur est beaucoup plus difficile d’accès sur la première série car il est soudé sur la carte inférieure et un démontage complet est nécessaire pour y accéder.
Les dégâts sont plus ou moins avancés selon l’appareil. Dans tous les cas, retirer les composants situés dans la zone attaquée par l’électrolyte et nettoyer soigneusement le PCB avant de remettre en place les composants et les nouveaux condensateurs.
Attaque du circuit imprimé et des pistes et pattes de composants par fuite d’électrolyte
Quelques condensateurs supplémentaires doivent être changés sur les cartes électroniques. Ne pas oublier de démonter le potentiomètre de volume afin de nettoyer ses contacts. Les embases Jack doivent aussi être traitées au nettoyant pour contacts.
Remplacement des condensateurs mesurés défectueux (ESR élevée ou fuite d’électrolyte flagrante) et nettoyage du potentiomètre de volume
La mécanique doit être démontée, et l’entretien habituel effectué (nettoyage, graissage, nettoyage optique).
Seul le remplacement des composants précités permet de démarrer le lecteur et de vérifier la capacité de lecture de l’appareil, autrement dit, l’état du bloc optique.
Le carter supérieur de la mécanique étant collé, il doit être chauffé pour être retiré sans dommages
Le remontage de la mécanique après l’entretien habituel
Le remplissage de la boite
La finition globale est plutôt flatteuse pour toute cette famille de baladeurs. Clavier souple, construction presque entièrement métallique et dessus de trappe en aluminium brossé.
Le CBM-1000 voit arriver ses successeurs CBM-2000 à la fin de l’année 1987 et CBM-3000 au début de l’année 1988, modèles techniquement identiques à la deuxième série du CBM-1000, mais de présentation très différente (peu avenante pour le CBM-2000).
D’après mes recherches, le modèle Realistic CD-3100 montré à la suite reste techniquement identique au DPC-7 sur toute sa production (à confirmer).
Voici les photos prises lors de sa remise en état :
Le démontage et la remise en état du convertisseur buck :
L’entretien de la mécanique une fois extraite :
Et le remontage de l’ensemble :
Voici le Realistic CD-3100 en test, après réglage de la balance E/F et du Focus Offset :
(Mise à jour - 16/05/21) - Ci-dessous, deux photos d’un autre clone du Citizen CBM-1000. Il s’agit du modèle ADC D-16M :
Des photos de l’intérieur du Kenwood DPC-7 sont publiées aux pages suivantes :
➔ Kenwood DPC-7 à l’atelier Partie 1
➔ Kenwood DPC-7 à l’atelier Partie 2
Voici pour illustration des photos de ces lecteurs réunis aux côtés du Kenwood DPC-7 (et du Technics SL-XP7) :
Et quelques photos supplémentaires ...

05/04/2020 :
Édition Fiche JVC XL-V500
Édition Fiche Hitachi DA-3500

Évoqué ci-dessus, voici quelques photos du très réussi lecteur CD portable Citizen CBM-3000, datant de 1988. La mécanique Sony et l’électronique sont identiques à celles du lecteur CBM-1000 montré plus haut sur cette page.
Seuls le routage des cartes et le dessin de la carte Alim/Dac sont modifiés pour intégrer le nouveau boitier.
À suivre, quelques photos du lecteur remis en état. Un dessin vraiment réussi.