Au début de l’année 1986, en même temps que le premier Discman successeur du Sony D-50 (extrait du catalogue ici), Sony lance une petite merveille : le Sony D-700 (D-170 sur le marché US). Aujourd’hui plutôt rare, ce minuscule lecteur de CD de salon montre, une fois de plus, le savoir faire de la marque dans le domaine. Avec son volume compact et sa prise casque à niveau de sortie réglable en face avant, le D-700 ressemble à s’y méprendre à un baladeur CD. Cependant, il n’en est rien puisque comme les lecteurs "standards", le chargement du disque se fait par tiroir frontal motorisé.
La partie supérieure du tiroir porte la mention "CD Compact player" au lieu de l’habituel "Compact Disc player". Il s’agit bien là d’un nouveau concept de mini lecteur CD, également adopté la même année par Toshiba et Sanyo avec leurs modèles respectifs XR-P9/J9 et CP10. Techniquement, le D-700 est un Sony D-50 (premier baladeur CD produit, toutes marques confondues) adapté à ce nouveau format de mini lecteur de salon . En effet, on retrouve à l’intérieur des éléments essentiels du D-50 tels que le bloc optique FOP (Flat Optical Pick-up) KSS-110 et le chipset électronique composé par les circuits suivants :
- CX23035 : processeur numérique (régénération de l’horloge bit, démodulation EFM, détection de synchro trame, interpolation et détection / correction d’erreurs, démodulation du signal de sous-code, asservissement de moteur disque, et interface de communication par bus avec le microcontrôleur)
- CX20108 : processeur de focus / tracking / sled
- CX20109 : amplificateur RF
- CX20133 : convertisseur numérique / analogique intégrateur à double rampe
Le microcontrôleur CMOS 4-BIT CXP5034H est bien entendu spécifique au D-700.
Si l’extérieur offre une finition exceptionnelle, l’organisation interne est un peu moins rigoureuse en apparence, du fait des nombreux fils soudés de carte à carte ne facilitant ni le démontage ni la maintenance. L’espace optimisé au maximum fait la part belle au transformateur d’alimentation et au tiroir métallique, avec son mécanisme complexe sans courroie à renvoi par câble métallique et son afficheur à cristaux liquides rétroéclairé intégré. Ces éléments portent le poids de l’appareil à 1,6 kg ce qui lui procure une bonne stabilité, point essentiel pour un lecteur fixe.
L’interface utilisateur propose les fonctions essentielles bien qu’on puisse déplorer l’absence de télécommande, présente sur le Toshiba XR-P9.
Le soin apporté à la conception du Sony D-700 fait de lui la plus belle réussite parmi les mini lecteurs CD de cette époque.