A l’atelier... (page 6)

05/12/09

Le DP-103 (année 1983) est le deuxième lecteur de la marque Mitsubishi, chronologiquement, commercialisé 1 an après le modèle DP-101.
L’appareil était en panne lorsque je l’ai acquis, il y a quelques années.
Ma plus grande surprise, hormis le poids (7,2 kg), fut la ressemblance du lecteur avec le Sony CDP-101 : volume proche et même apparence un peu austère.

Mitsubishi DP-103

Les symptômes de cet exemplaire étaient identiques à ceux rencontrés sur une majorité de CDP-101, à savoir lecture CD opérationnelle pendant un court délai variable, puis plantage avec une répétition de "clics" causés par une excitation anormale de la bobine de focalisation du bloc optique.
Sur les photos de bas de page, on distingue les deux circuits intégrés STK6922 à l’origine de ce dysfonctionnement. Pas de doute, il s’agit bien du même défaut que sur le premier Sony.
Ces deux CI sont utilisés comme interfaces de puissance pour le tracking fin et la focalisation pour l’un, et pour le moteur radial et les mouvements du tiroir pour l’autre.
Le remplacement des deux composants par des pièces neuves a permis au lecteur de retrouver un fonctionnement correct.
On trouve ce double AOP de puissance sur plusieurs modèles de lecteurs CD des débuts : Sanyo CP200 / CP300 / CP400, Siemens RW-722, Nec CD-803, Sony CDP-101 / CDP-501ES / CDP-701ES et ce Mitsubishi DP-103 (et son clone Akai CD-M77). Tous présentent les mêmes symptômes, et les blocs optiques réagissent plus ou moins bien selon les modèles à l’échauffement occasionné par cette défectuosité du driver : les Sanyo, Siemens et Nec ont souvent le bloc optique HS (TAOHS-L), alors que les optiques Sony des CDP-101 et 501 s’en sortent "indemnes", en partie grâce à leur capot en métal.
Quant à ce Mitsubishi, l’ensemble optique ne semble pas avoir souffert, ce qui est une aubaine, car le bloc (Mitsubishi) MLP-1C n’est pas une référence en terme de fiabilité. Ce bloc optique équipe aussi les Yamaha CD-X1 et CD2 et leurs nombreux clones, ainsi que d’autres lecteurs tels que les Sansui PC-V1000 et PC-V500.
Le soin apporté à la fabrication de ce remplaçant du rare DP-101 est indéniable : le bâti mécanique, le tiroir, ainsi que toute la partie arrière du lecteur sont en métal injecté. Cette partie arrière joue le rôle de refroidisseur pour les régulateurs de tensions, composants fort peu accessibles comme toute la partie alimentation. Le démontage est assez peu commun puisque le DP-103 s’ouvre (s’entrouvre) par l’arrière. Au rang des défauts, l’interrupteur marche/arrêt arrive en première place ; pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Celui-ci est en deux parties et empêche le démontage de l’appareil ; la façade doit être retirée afin de permettre, par son dégagement de quelques centimètres, le désassemblage de la partie mécanique de l’interrupteur fixé sur le bandeau métallique de la face avant…
Sans cette opération il est impossible d’accéder à la partie alimentation, et il faut souligner que le remontage est encore plus délicat, puisque ce type d’interrupteur déporté à glissière demande un positionnement précis afin de ne pas entraver son fonctionnement mécanique.
Passée cette petite corvée de démontage, on peut observer la carte dédiée à la partie audio, montée en position verticale sur la droite du lecteur. Celle-ci est équipée d’un convertisseur N/A Sony CX20017.
En ce qui concerne la face avant et les commandes, les photos ci-dessous montrent une implantation rigoureuse pour une utilisation des plus simples (pas de programmation ni recherche d’index, aucun "gadget" contrairement aux autres lecteurs de cette époque). L’afficheur très "net", et les touches métalliques participent du look plutôt réussi.

Mitsubishi DP-103
MITSUBISHI DP-103
Retrait maximum du panneau arrière

La carte Audio

Carte Digital
La carte Digital est articulée
Les circuits intégrés STK6922
Le DP-103, plaque inférieure retirée
L’alimentation bien cachée, peu accessible
L’interrupteur Marche/Arrêt, partie arrière
L’interrupteur Marche/Arrêt, partie avant
L’interrupteur Marche/Arrêt
La carte Servo est articulée
La platine Alimentation vue du dessous
Le panneau arrière en métal injecté fait office de dissipateur thermique
Le solénoïde pour le verrouillage du tiroir
Le bâti mécanique
Connectique bloc optique FPC spécifique
Le tiroir vu du dessous
La mécanique vue du dessus (presse-disque ôté)
Entraînement direct par pignons pour l’OPEN/CLOSE
Le bloc optique MLP-1C

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