Voici quelques lignes (et quelques mesures en guise de mini-tutoriel) suite à un échange ayant eu lieu sur le forum, au sujet du réglage du courant laser sur un lecteur CD Marantz CD73 (échange consultable ici)
C’est indéniable, les premiers lecteurs CD Philips équipés de la mécanique CDM0/CDM1 ont une réputation de fiabilité justifiée. Ces mécaniques emploient la diode laser Sharp LT022 dont la durée de service maximale annoncée par Sharp lors de sa commercialisation était de 50.000 heures, dans des conditions d’utilisation idéales ; plus performante que la diode laser montée dans le bloc optique Olympus TAOHS-L donc, diode laser dont la durée de service n’était pas prévue pour dépasser 1000 heures. Pour rappel, la diode laser LT022 a été utilisée par de nombreux fabricants pendant plusieurs années, notamment installée dans le bloc optique 3 faisceaux TOP du Sony CDP-101. Les amateurs/collectionneurs s’accordent généralement pour dire que le CDP-101 s’est malgré cela montré moins endurant que les lecteurs Philips (pour diverses pannes, non systématiquement liées au bloc optique).
La fiabilité de cette diode laser Sharp peut donc expliquer la durée de vie supérieure des lecteurs Philips de même qu’une dissipation thermique adéquate grâce à un bloc optique en métal largement dimensionné, mais ce point est vrai aussi pour le Sony, sachant qu’une augmentation de 10°C du boîtier de la diode laser par rapport à la température d’utilisation optimale conseillée (autour de 25°C) divise par 10 la durée de vie d’une diode laser. Une étanchéité plus forte de l’unité RaFoc (Radial-FOCus) concourt aussi certainement à un meilleur vieillissement/à un plus faible encrassement du chemin optique, du fait du déplacement exclusivement vertical de la lentille de focalisation, en raison de l’absence de tracking fin dans le système de suivi de piste Philips.
Le fait est que le comportement des lecteurs Philips, s’ils ne sont pas exempts d’autres types de pannes, semble moins altéré par l’usure progressive de la diode laser, et le bloc optique moins sujet à la défocalisation (voir l’article sur le TAOHS-L) que la totalité des lecteurs japonais de la même époque. Les circuits électroniques associés à ces formidables mécaniques Philips, tels que l’étage d’asservissement radial (lire cet article) participent probablement de l’aptitude des lecteurs Philips à assurer une qualité de lecture durable malgré le vieillissement progressif de la diode laser et des divers éléments optiques.
Malgré tout, l’usure de la diode laser, cœur du système, est bien réelle, et il est probable que beaucoup de lecteurs Philips CD100 à CD303 — et même des modèles moins anciens équipés de ce type de bloc optique dit "galvanométrique" — vendus à prix d’or et décrits comme parfaitement fonctionnels embarquent une diode laser à usure avancée.
L’intention de ces lignes n’est pas de discuter du bien-fondé de la valeur marchande de ces machines ; d’ailleurs, comme le dit à peu près l’économiste André Orléan, la valeur marchande d’un bien est fixée par le résultat de la confrontation d’intensités désirantes. Soit. Pourtant, les comportements sont plus rationnels dans d’autres cas : aurait-on idée d’acheter un véhicule automobile sans se soucier de son kilométrage ? Non, bien évidemment, et c’est étonnamment ce que nous faisons lorsque nous achetons un lecteur CD de collection/d’occasion. À la décharge des vendeurs, il est difficile de fournir aux acheteurs les informations concernant le degré d’usure du bloc optique, informations qui nécessiteraient une batterie de mesures fastidieuses et complexes.
Alors qu’en est-il réellement, au sujet de ces lecteurs CD Philips qui semblent inusables ? Pour le savoir, il faudrait effectuer des mesures sur plusieurs lecteurs Philips qui ne présentent à priori pas de défauts de lecture.
Malheureusement, et contrairement au TOP du lecteur Sony CDP-101, au bloc optique Olympus TAOHS-L et à la plupart des blocs optiques de cette époque qui indiquent clairement sur une étiquette ou au marqueur la valeur du courant Io à ne pas dépasser (valeur spécifique à chaque diode laser), aucune information n’est disponible pour les lecteurs CD Philips.
Selon toute logique, cette absence de donnée Io va de pair avec l’absence de procédure pour la vérification de la valeur du courant laser dans la documentation technique de ces vieux lecteurs CD Philips. Plus clairement, il est impossible de savoir si la diode laser est usée par simple mesure du courant laser pour cause d’absence d’indication de la valeur unique à ne pas dépasser pour la diode laser installée, sauf dans le cas d’une valeur de courant qui serait nettement excessive.
Si on se réfère à la documentation technique d’un modèle Philips (du CD100 au CD303), un disque Test de référence Philips doit être lu et le courant laser doit être ajusté en monitorant la tension aux bornes de la résistance R3308, image des courants d’erreur RE1 et RE2 en provenance des photodiodes et après sommation. La valeur moyenne relevée ne devrait pas dépasser 500 mV (+/-10 %).
En d’autres termes, le réglage du courant laser est effectué en monitorant le niveau d’éclairement des photodiodes, ce qui est pour le moins surprenant, puisque ce réglage ne donne aucune indication sur l’état d’usure de la diode laser. Il peut paraître étonnant que les documents techniques en question ne proposent pas une simple vérification de la valeur du courant laser en fonction du niveau de HF par exemple ou conjointement à une mesure de la puissance laser émise en sortie de l’objectif, qui on le sait, doit être de 100 µW pour les CDM0/1.
Si l’on prend en compte le fait que les lasermètres portables n’étaient pas — ou peu — disponibles lors de la mise au point de ces premières machines à lire les CD, la procédure proposée par la documentation technique, conjointe à l’observation et à une bonne interprétation de la qualité du diagramme de l’œil, permettait tout de même à n’importe quel atelier de maintenance de vérifier que l’appareil en test pouvait encore extraire un niveau conforme de signal HF. Il faut reconnaître que cette méthode permettait et permet toujours d’user une diode laser jusqu’au bout.
Aujourd’hui, cette procédure obsolète peut avantageusement être complétée ou remplacée par une mesure du courant laser et de la puissance laser émise, tout en appréciant la qualité du signal HF (amplitude et netteté en première analyse). Si on peut déplorer de ne pas disposer de la valeur du courant nominal de la diode laser installée dans l’appareil en test, on sait néanmoins que cette valeur ne dépasse que rarement 65 mA, plutôt entre 50 et 65 mA habituellement, en ce qui concerne les diodes Sharp LT022.
Je propose à la suite quelques photos prises ce jour à l’occasion de mesures effectuées sur un lecteur Philips CD202 relégué à l’état de cobaye pour la validation fonctionnelle des afficheurs à Leds que je remplace occasionnellement sur cette famille de lecteurs. Cet appareil, qui a beaucoup tourné durant ses probables multiples vies, a simplement subi un remplacement des condensateurs électrolytiques aluminium.
L’ajustable pour le courant laser R3180 est déporté en face avant pour une meilleure accessibilité. Un disque Sony Yeds est lu et le courant laser est réglé pour obtenir 500 mV aux bornes de R3308. La tension aux bornes de R3192 est mesurée à 3,2 V. On en déduit que le courant laser est de 57 mA (valeur plausible pour une LT022). La puissance mesurée en sortie de l’objectif est de 90 µW (valeur légèrement basse). L’amplitude du signal HF de 1 V càc est la valeur attendue pour une mesure à 500 mV sur R3308
Mise en lecture d’un disque du commerce neuf. La tension aux bornes de R3308 est élevée (dans les tolérances +/-10 %), traduisant une très bonne réponse du bloc optique
Ces mesures ne mettent pas de détérioration particulière en évidence. Le chemin optique semble très propre, ce qui est un point fort de ce type de matériel, tout comme l’est l’absence de défocalisation.
D’autres mesures sur d’autres lecteurs pourront permettre de mieux observer comment se comportent ces lecteurs Philips dans le cas d’une diode laser davantage usée, ce qui pourra faire l’objet de mises à jour de cette page.
28/07/2023 :
Mise à jour de l’article sur le bloc optique TAOHS-L.
14/08/2023 :
Mise à jour de la fiche du lecteur CD Sony CDP-552ESD (ajout dépliant publicitaire)
Mise à jour de la fiche du convertisseur N/A Sony DAS-702ES (ajout dépliant publicitaire)
Mise à jour de la fiche du lecteur CD Kyocera DA-01 (ajout dépliant publicitaire)
Mise à jour de la fiche du lecteur CD Kyocera DA-910 (ajout dépliant publicitaire)
17/03/2024 :
08/04/2024 :
Mise à jour de la page 15 de la rubrique Atelier (Ajout de photos, Luxman D-03)
Mise à jour de la page 65 de la rubrique Atelier (Ajout de photos, Sony CDP-701ES)
14/04/2024 :
Modèle de pré-série, après remontage
Pour compléter les deux images publiées sur la fiche du Sony CDP-101, cet article propose quelques vues supplémentaires du Sony DAD-V7, modèle de pré-série du CDP-101 livré à la presse spécialisée mondiale avant la mise sur le marché de la version définitive (dès octobre 1982 au Japon). Baptisées DAD-V7 et sortis d’usine vers le début de l’année 1982, ces premières machines présentaient bon nombre de différences avec le lecteur de série. L’édition française de la revue Stereoplay (consultable à cette page) proposait un reportage déballage/présentation d’un de ces modèles de pré-série dans son numéro d’octobre 1982, reconnaissable, entre autres particularités, à l’autocollant affichant l’appellation définitive "CDP-101". Celui-ci recouvrait l’appellation « DAD-V7 » très probablement choisie initialement en vue d’une future association avec le système midi Sony SYSCON353CD Liberty CD composé notamment par les éléments TA-V7, TC-V7 et ST-V7. L’ensemble en question est présenté sur vintageknob ici.
J’ai acheté cet exemplaire sur le marché de l’occasion canadien vers 2014. L’appareil était fourni avec le coffret TAC-101 d’origine.
Les nombreuses différences concernent les parties esthétiques et les parties électroniques. Le routage de toutes les cartes diffère de celui des cartes de la version de série. Voici une liste non-exhaustive des particularités observées durant le démontage et la remise à niveau sommaire du lecteur :
- Absence de sérigraphie ou sérigraphie minimale sur les circuits imprimés ;
- Absence de réglage de Tracking Offset ;
- Sur la carte Audio Amp, absence d’alimentations +/-12 V séparées pour l’étage audio analogique et absence de régulateurs de tensions +/-5 V ;
- Convertisseur N/A de type CX890 ;
- Pas de résistances fusibles en divers endroits (carte alimentation, carte Servo, carte Audio Amp) ;
- Nappes du clavier de qualité supérieure (matériau plus souple) ;
- Pas de graisse collante sur les parties mécaniques, et Locker tiroir en tôle à axe dégagé, non sujet au blocage (panne systématique) ;
- Absence de commutateur « AUTO PAUSE » ;
- Commutateur « BEEP (ON/OFF) » situé sur le panneau arrière (celui-ci sera déporté sous le lecteur avec l’apparition du commutateur « Auto Pause » sur la version de série) ;
- Transformateur d’alimentation non-moulé ;
- Prise « SYNCHRO OUT » présente ;
Note : le connecteur Sync Control situé sur le panneau arrière a été installé sur les 1000 premiers exemplaires exportés vers l’Europe (sur environ 50000 machines produites) et sur les 300 premiers exemplaires distribués sur le continent américain. En revanche, ce connecteur a été conservé durant toute la production pour les modèles destinés au marché japonais (soit environ 35000 exemplaires produits). Ce connecteur permet d’intercaler un boîtier de synchronisation Sony RM-65 entre le CDP-101 et un enregistreur de cassettes compactes Sony équipé de la prise adéquate, afin de déclencher/stopper l’enregistrement par la mise en lecture/arrêt du CDP-101
- Câble de liaison au switch « OPEN/CLOSE » spiralé ;
- Centreur du plateau de moteur disque différent (centrage du disque imparfait par intermittence) ;
- Pas de blindage cuivre sur le capot supérieur, ni d’encoche de blocage du capot à l’arrière ;
- Emboutissage de la plaque de fond différent ;
- Sérigraphie de prise casque différente ;
- Teinte de tiroir spécifique avec logo Compact Disc de couleur bleue ;
- Miroir coloré (orangé) au dessus du tiroir ;
- Entourage vert du bouton « POWER » plus large (au-dessus du bouton) ;
- Bouton « POWER » spécifique (non-visible de l’extérieur) ;
- Absence de Led de validation de réception IR, et du marquage associé « RECEIVED » (à côté du récepteur infrarouge) ;
- Sérigraphie des boutons de répétition et de sauts de pistes différente ;
- Plusieurs différences au niveau du bloc optique (bâti, support de la carte APC, plaquettes de bocage des guide de tracking, etc.) ;
Les « codes date » et les soudures des microcontrôleurs IC101 et IC102 et de quelques autres circuits intégrés indiquent que ceux-ci ont été remplacés postérieurement à la fabrication du lecteur. Deux étiquettes collées sur le boîtier indiquent que le lecteur à connu au moins une intervention technique (« Fault Repair ») en octobre 1982.
En ce qui concerne les pannes fréquentes du CDP-101 de série, je n’ai eu ici à remplacer ni le clavier, ni les drivers IC204 et IC304, ni la poulie de tiroir. La mécanique n’est pas bloquée grâce à l’absence de graisse collante sur les engrenages, les pistes de la carte Audio Amp ne sont pas attaquées par la colle néoprène (peu présente). Le signal RF est d’une absolue netteté et le comportement du lecteur est irréprochable. En outre, les mouvements de tiroir sont nettement plus silencieux par rapport au modèle de série.
Les deux cartes principales du DAD-V7 :
Comparaison visuelle des cartes Servo et Audio Amp avec des cartes de série :
Quelques vues du bloc optique :
Le bloc optique TOP du DAD-V7 (TOP, pour lecture optique de type T selon la documentation Sony, KSS-100A pour la dénomination commerciale)
Quelques vues diverses (nappes de clavier, plateau de moteur disque, etc.) :
Un aperçu avant de refermer la boîte :
L’état général est très bon, hormis des rayures plus ou moins importantes sur le capot. J’ai tenu à le laisser dans son état d’origine :
Le capot du transformateur est retiré. Le modèle de série sera blindé et noyé dans la résine.
Le signal RF d’une netteté parfaite, d’amplitude 1,5 à 1,6 V sur disque test Sony :
Au final, voilà bien une des pièces les plus plaisantes de ma collection :
Il circule actuellement (novembre 2024) — et depuis le début de l’année 2024 — sur Ebay, des annonces de vente pour des Sony CDP-101 NOS (New Old Stock). Initialement vendus autour de 1500 € sur le site Ebay Italie, certains de ces exemplaires réapparaissent sur le site Ebay Allemagne à un tarif beaucoup plus élevé. Voici quelques captures d’une annonce en cours concernant ce lot, qui à n’en pas douter, réservera quelques surprises à l’acheteur :
L’histoire ne dit pas s’il y a un lecteur dans le carton, par contre, elle informe l’acquéreur potentiel qu’il achète à ses risques. Elle dit aussi qu’une fois le règlement effectué, l’acheteur peut demander une réparation du lecteur. En résumé, c’est 4200 € en panne ou réparé, au choix
Il se trouve que j’ai cédé à la tentation en début d’année en achetant au vendeur initial (italien, donc) un de ces lecteurs pour la somme de 800 € (offre acceptée, au lieu de 1500 € donc).
Voici quelques photos prises au déballage :
Oxydation généralisée, rouille & très forte odeur de moisi. Le lecteur est inerte
Après réclamation auprès du vendeur Italien qui n’avait jamais évoqué, ni dans l’annonce ni par mail, les conditions de stockage extrêmement défavorables qu’avait connu le lecteur, pas plus que l’état dans lequel il se trouvait, celui-ci m’a affirmé qu’il n’était pas au courant de la dégradation/défectuosité du lecteur. Par nos échanges qui ont suivi, j’ai appris que l’appareil faisait partie d’un lot de dix lecteurs, ou plus, parmi un nombre important d’autres matériels Hi-Fi, stockés dans les locaux d’un commerce spécialisé ayant fermé ses portes il y a plus de 40 ans. Pour compenser ma déception (vu la somme déboursée), le vendeur m’a finalement proposé un deuxième lecteur gratuitement, me certifiant qu’il en avait vendu plusieurs et qu’aucun acheteur ne s’était plaint de leur état. Le deuxième lecteur m’est parvenu une dizaine de jours plus tard, dans le même état déplorable que le premier, mais cette fois sans aucun accessoire d’origine (télécommande, notice, etc.), seuls éléments exploitables du premier lot.
Cerise sur le gâteau, les emballages d’origine en carton quasiment décomposés n’étaient pas ceux des lecteurs reçus (numéros de séries différents lecteurs/cartons), le vendeur ayant jugé bon (pour les sécher ?) d’ouvrir tous les cartons pour, je cite « vérifier l’état de chaque appareil » (ce qui constitue une incohérence avec le fait de n’être pas au courant de leur dégradation évidente) et de ne pas réassigner son emballage d’origine — porteur du numéro de série ad hoc — à chaque lecteur.
Du rêve à la réalité
J’ai laissé ces épaves dans un coin pendant plusieurs mois, quelques scrupules m’ayant dissuadé de les revendre, même pour quelques dizaines d’euros l’unité, en l’état. Passé l’été, j’ai finalement décidé de les restaurer sur mon temps libre (et au passage d’éliminer l’odeur de moisissure qui embaumait la pièce).
J’ajoute à la suite un vrac de photos offrant un bon aperçu de l’état général de deux lecteurs :
Les moisissures on attaqué toutes les parties internes des blocs optiques, jusqu’au prisme polarisant à l’intérieur du bloc optique. Les photos montrent le collimateur (lame quart d’onde retirée) irrémédiablement attaqué. La puissance laser mesurée est de 150 µW dans un cas, et moins de 100 µW dans l’autre. Les optiques seront remplacés. L’état des deux claviers se passe de commentaire
La rouille s’est promenée partout dans le lecteur, et les moisissures se sont fixées entre le plexiglas de l’afficheur et le filtre rouge. L’état de certains condensateurs montre que la nature a commencé à reprendre ses droits
Peu d’éléments ont été épargnés
Un bloc optique remplacé, une pige pour le calage du plateau, tous les connecteurs ont changé de couleur, la rouille est présente jusque dans le récepteur IR
Un lot de photos de la restauration :
Quelques photos de l’alignement électrique :
Le circuit d’asservissement de moteur disque du Sony CDP-101 est constitué autour de deux PLL successives (voir ici pour plus d’explications). Il s’agit de la boucle de vitesse CLV et de la boucle d’accélération (ou boucle de phase). Le réglage fin de cet asservissement concerne la boucle de phase construite avec et autour de IC201 (CX-193), boucle qui prend le relai de la boucle de vitesse par application — entre autres — du signal WFCK en broche 8 de IC201 par le biais de la commutation de Q201. Ce réglage consiste à minimiser le jitter (écart de vitesse entre les données entrantes et les données sortantes de la RAM), par action sur l’ajustable RV201 (P/C). La PLL compare en phase le signal WFCK (horloge flottante d’écriture à fréquence trame en entrée de RAM, issue du signal PLCK) entrant en broche 8 de IC201 avec le signal RFCK (horloge référence de lecture à fréquence trame en sortie de RAM) entrant en broche 23 de IC201. Le réglage est correct (la boucle est verrouillée) lorsque le signal d’erreur issu de ce comparateur de phase est minimal, signal qui est ensuite intégré et qu’on retrouve sous forme de tension d’erreur en sortie de IC202 (1/2), envoyée en broche 2 de IC201 puis mis en forme pour piloter le moteur disque par la broche 5, après la séquence de mise en vitesse du disque. Il est important de noter que ce réglage de détection de phase dérive dans le temps ; il est donc indispensable de le vérifier et il est fortement conseillé de remplacer RV201.
Boucle de phase
J’ai profité de cette remise en état des deux appareils en provenance d’Italie pour restaurer un troisième CDP-101 NOS acquis il y a une vingtaine d’années. Ce dernier n’avait jamais été révisé. Voici des photos de ces appareils entièrement restaurés :